Au fur et à mesure que nous avançons dans l’étude des paysages de Guiaud, nous comprenons qu’il était un peintre qui aimait prendre les chemins de traverse et ne pas céder systématiquement aux modes. Auteur d’une peinture claire et apaisée, il avait la volonté, pensonsnous, de partager sa vision d’une nature dans laquelle il devait trouver du plaisir. Comme nous le verrons, les sous-bois en clair-obscur, les arbres, les modestes buissons, les bas-côtés, les herbes et les ronces, constituent son répertoire botanique plus que les jardins ordonnés. Il aime les plantes solitaires peintes pour le plaisir au hasard des chemins poussiéreux.
Guiaud est pris dans les années 1840 dans le courant qui porte vers les représentations de la nature. C’est toutefois la Riviera qui va lui permettre de faire ses gammes sur une nature non domestiquée, pour laquelle il est possible d’établir un bref répertoire végétal.